Eglise Presbytérienne Camerounaise Orthodoxe (E.P.C.O.)

ENSEIGNEMENT 001 : LE SIDA VU PAR L'EGLISE

Enseignement 001

LE SIDA VU PAR L’EGLISE       

(I ère Partie)

 

L’ampleur du problème que constitue le Sida exige de la part des chrétiens une prise de conscience lucide du phénomène et de ses composantes. Personne ne peut ignorer aujourd’hui que le Sida n’est pas un vice réservé aux débauchés qui par leur mode de vie ont bien mérité un tel sort. Le Sida est une maladie physique et sociale et c’est comme telle qu’il faut la considérer. Elle touche autant le monde masculin que féminin.

L’Eglise est confrontée à ce problème, même en son sein. Il ya des Sidéens qui fréquentent nos paroisses et communautés, il ya des Sidéens croyants qui souffrent de leur condition et voudraient en sortir.

C’est à eux d’abord que s’adressent ces paroles, comme une amorce de dialogue fraternel. Mais c’est aussi à l’ensemble de la communauté chrétienne, comme un appel à s’ouvrir aux problèmes de ses membres, en se libérant de toute idée préconçue et fausse, et de tout esprit de jugement. Souvenons nous que le Christ ne s’est pas détourné de la misère du monde, main qu’il s’est approché avec amour et compréhension de ceux qui souffrent, afin de les amener à une complète libération.

Qu’est ce que le SIDA ?

Si nous voulons comprendre ce qu’est le Sida, nous devons faire table rase des tabous et préjugés attachés à ce terme et prêter attention aux découvertes et aux explications – reconnaissons le de la médecine moderne. (Il est un syndrome d’immunodéficience acquis).

La transmission du Sida à l’homme se fait par des rapports sexuels non contrôlés. Le Sidéen est donc responsable des actes corruptibles qu’il a commis. La Bible porte un jugement sévère sur le comportement corruptible ; d’après l’Epitre aux Romains 1 : 18-25 ; « la corruption (ainsi la que la sexualité mal contrôlée) est liée à l’attitude de ceux qui changé la vérité de Dieu en mensonge et qui adorent la créature en lieu et place du Créateur. » (Rom 1 : 25). Le Sida est donc une ultime conséquence du refus de Dieu. Il manifeste la perversion des relations de l’Homme avec Dieu, avec sa propre nature (immortalité) et avec son prochain, car « la méconnaissance de Dieu mène tout droit à la méconnaissance de l’Homme, à une humanité dans le prochain ». Le commandement de Dieu révèle à chacun qu’il est authentique, qu’en relation avec son prochain, l’homme avec la femme, et la femme avec l’homme dans le mariage.

La tâche de l’éthique chrétienne est de se conformer aux principes divins, et les enseignements de la parole de Dieu, qui restent clairs et immuables Le dévoiement causé par l’adultère, destructeur des liens de mariage, l’union libre ou mariage à l’essai aboutissent à la transgression des lois et à la désobéissance à Dieu. L’accomplissement de la sexualité permise par Dieu ne peut s’exprimer que dans le mariage, et l’écriture sainte qualifie toutes les relations extra conjugales de péchés et de fornication (I Cor : 6 :18).

Ainsi, en face du Sida, sous sa forme subtile ou grossière, l’Eglise doit prendre une position ferme et sans ambigüité, mais en même temps elle est appelée à faire preuve de compréhension et de discernement dans son aide spirituelle aux Sidéens pris individuellement. Notre témoignage à leur égard sera de leur rappeler que la Grâce de Dieu en Jésus-Christ est tout aussi valable et salutaire pour eux que pour tous les autres Homme pécheurs.

 

 

LE SIDA VU PAR L’EGLISE       

(II ème Partie)

 

Le Chrétien doit savoir parler d’espérance au Sidéen en lutte contre cette fixation désespérante. Considérons l’attitude de l’Apôtre Paul vis-à-vis de ceux qui, dans l’Eglise de Corinthe, étaient autrefois corrompus. Après avoir rappelé que l’adultère appartient irrévocablement au passé, il leur déclare : «  vous avez été lavés, vous avez été justifiés au non du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu ». (I Cor : 6 :11).

La curabilité d’une tendance sexuelle anormale dépend du degré de souffrance réelle du sujet. Comme dans toute autre maladie, il faut se reconnaitre malade et vouloir guérir.

Alors du point de vue théologique, une conversion est nécessaire. Toute guérison au sens chrétien du terme commence par la question « veux – tu être sauvé ? ».

Il ya pour celui qui se sent rejeté de tous, dégoûté de lui-même et accablé par sa culpabilité, une porte de sortie souvent difficile à atteindre, mais à laquelle il ne faut jamais cessez de croire. Certes on ne s’attend pas une guérison rapide et spectaculaire, elle sera le fruit d’un désir profond de changer, d’une collaboration persévérante avec les médecins spécialisés et surtout de la foi en la toute puissance du Saint-Esprit, soutenue par une communauté chrétienne. Le rôle de la communauté est donc à souligner, car c’est elle qui va permettre au sidéen sa réintégration dans la société, en vivant avec lui dans un climat de fraternité et de service. Accueilli et entouré par ses frères, le Sidéen pourra faire avec l’expérience quotidienne de la grâce et du pardon de Dieu et retrouver une communion réelle avec le Christ.

Révérend Abel NKO’O II



18/08/2009
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